Je n’ai pas la télévision chez moi. C’est un fait. Je n’habite pas chez moi. C’est certain. De ce fait j’ai la télévision dans le collimateur. Souvent. Mais je dois le reconnaitre hier ce n’était pas plus mal.
Il était en gros plan, plan rapproché plutôt… Je ne regardais pas vraiment. Faut dire j’ai d’autres choses à faire. Mais mes oreilles sont curieuses. Est-ce ma faute ? Et son sourire en coin résonne étrangement. Je me retournai au moment où il osât dire qu’il fallait venir chez lui sous des draps pour écouter la pluie… De un il ne pleuvait pas, c’était donc tout à fait débile. De deux il fait bien trop chaud pour rester sous des draps immobiles pour écouter le néant… C’était juste tellement étrange que je me suis retournée vers le poste de télévision. Et là : je le vis.
Il a un air de gamin attardé qui ne me donne pas confiance… Mais je ne me fie jamais à ma première opinion et poussai donc plus loin mes recherches à travers les trois couleurs lumineuses de l’écran plat. Après avoir chanté son amour, sa trouille des beaux parents et de je ne sais quoi d’autre d’aussi passionnant il y eut un bug.
L’image semblait normale mais le son était déconnecté. Une voix très grave (donc pas de lui, il n’a jamais mué il faut croire) se fit entendre. Je déconnectai mes yeux et attentive j’attendis. La voie ne dit rien de bien important à part que le programme était changé, qu’aujourd’hui en caméra cachée (je me demande bien où puisqu’on voit son image), en piratage interdit on allait voir enfin ce qu’il y avait dans la tête de Maé…
Bon, j’avais un peu peur parce que dans le crâne il y a surtout du gris. Mais je l’ai déjà dit, curieuse comme pas toi je poursuivis mon délire et je vis le type à l’écran devenir plus grand, plus vieux, plus fort et dire d’une vois sombre :
-je suis Christophe Martichon et je viens d’ailleurs pour vous parler de l’âme… lames aiguisé et pieux tranchant… L’immatériel fait loi... Parce que oui, bien sûr, je ne suis pas sans larme mais je tiens à le dire l’âme est pleine quand on boit… que disais-t-Il déjà ? Je suis. L’immatériel fait peur, je préfère la guitare. Mais ce que j’aime dans le piano synthétique c’est que l’on à piégé en lui l’âme du piano, le vrai en bois noir qui résonne jusque dans sa queue (le chanceux). Son âme voyageuse de son en son d’ailleurs… en moi je sens l’âme de l’île tu la sens ? Ce qui n’est pas est quand même… écoute moi je vais…
La coupure fut brutale, pub, problème de transmission, des snorkys envahirent l’écran pour une pub écologique pour l’achat de pesticides. Ils sont donc encore utiles ceux là ? Ce ne sont que des faire valoir…
La coupure tombait bien, le voisin écoutait « mon paradis » en boucle (à m’en rendre malade), la personne à la télévision chez qui je vis m’appelait à table : aujourd’hui c’était tournedos au jus de tournepierre ! Il faut le dire : ça se marie fort bien !